Encéphalopathie de Gayet-Wernicke : reconnaître précocement pour traiter vite

L’encéphalopathie de Gayet-Wernicke (EGW) souffre d’un sous-diagnostic majeur. Mieux la reconnaître, pour la traiter rapidement par thiamine parentérale, est essentiel afin d’éviter l’évolution en quelques jours vers le syndrome de Korsakoff, irréversible dans 80 % des cas.

Le Pr Alain Dervaux nosu explique. L’EGW et le syndrome de Korsakoff sont une complication de la carence en thiamine (vitamine B1)

Le syndrome de Wernicke-Korsakoff est une complication de la carence en vitamine B1 (thiamine), fréquente chez les patients ayant une consommation excessive d’alcool.

L’encéphalopathie de Gayet-Wernicke (EGW), premier stade évoluant de façon aiguë ou subaiguë, est rapidement réversible s’il est traité par thiamine parentérale à bonne dose, idéalement administrée dans les 48 à 72 premières heures. En l’absence de traitement, l’EGW peut évoluer vers un syndrome de Korsakoff, qui peut être irréversible.

Il est donc essentiel de reconnaître rapidement l’EGW, qui doit être suspectée en présence de 2 des 4 critères suivants : troubles nutritionnels, symptômes oculaires, dysfonctionnement cérébelleux, trouble confusionnel ou de la mémoire, et non pas seulement face à la triade clinique classique associant confusion mentale, ataxie cérébelleuse et troubles oculomoteurs.

Au moindre doute, un traitement parentéral par thiamine doit être instauré.

Et plus largement, dans une démarche de prévention, une supplémentation en vitamine B1 paraît justifiée chez tous les patients alcoolodépendants. Mais le non-remboursement de certaines formes de cette vitamine constitue un frein à cette approche.

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