Trouble dû à l’usage d’alcool pendant la période périopératoire: quelles problématiques ?

Résumé et recommandations pour les anesthésiologistes et les médecins de la douleur

La consommation excessive d’alcool et le trouble dû à l’usage d’alcool (TUA) augmentent le risque de morbidité et de mortalité périopératoires. L’aspiration, la malnutrition, les coagulopathies, les convulsions et les altérations hémodynamiques ne sont que quelques-unes des principales préoccupations majeures liées à l’intoxication alcoolique aiguë et au TUA. Il existe également de nombreux effets physiologiques, des changements dans le métabolisme et la pharmacologie des médicaments, ainsi que des événements indésirables liés à la consommation chronique d’alcool. Ce sont toutes des considérations importantes pour l’anesthésiologiste dans la prise en charge périopératoire d’un patient présentant un TUA. La perception de la douleur et les seuils sont altérés chez les patients ayant une consommation aiguë et chronique d’alcool. Les médicaments utilisés pour traiter les symptômes du TUA, en particulier la naltrexone, peuvent avoir des implications périopératoires significatives. Les patients sous naltrexone qui continuent ou arrêtent ce médicament pendant la période périopératoire présentent un risque accru de douleur insuffisamment traitée ou de rechute de l’utilisation de substances. Cette revue met en lumière les considérations clés pour l’anesthésiologiste et le médecin de la douleur dans la prise en charge périopératoire des patients atteints de TUA actif (ou en phase de rétablissement). Elle aborde les effets de la consommation aiguë et chronique d’alcool sur la perception de la douleur et les seuils, donne des conseils sur la prise en charge périopératoire de la naltrexone et de la naltrexone à faible dose, et examine une approche multimodale de la gestion de la douleur.

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