Le « coût social » de l’alcool est de 120 milliards d’euros.
Le coût social de l’alcool en France mesure le coût monétaire des conséquences de la consommation d’alcool. Le coût social est composé du coût externe (valeur des vies humaines perdues, perte de la qualité de vie, pertes de produc- tion) et du coût pour les finances publiques (dépenses de prévention, répression et soins, économie de retraites non versées, et recettes des taxes prélevées sur l’alcool. Le coût social engendré par l’alcool peut être rapproché des 3,8 millions « d’usagers à risques d’alcool ». Le « coût externe » représente l’essentiel du « coût social » pour l’alcool (97 %). L’importance de cette composante s’explique par le nombre très important de vies perdues (environ 49 000) et par la valeur de l’année de vie perdue (115 000 euros) qu’il est recommandé d’utiliser en France dans les calculs socio-économiques.
Le « coût externe » de l’alcool est 8 % plus élevé que celui du tabac bien que le nombre des décès par le tabac soit plus important que ceux engendrés par l’alcool. Cette différence s’explique par un âge moyen au décès plus précoce pour l’alcool que pour le tabac (63 ans vs 71 ans) et par le fait que de nombreux décès accidentels engendrés par l’alcool interviennent précocement. Chaque année, l’État doit payer pour l’alcool 3,0 milliards, d’euros. Les recettes de taxation sont inférieures au « coût des soins » (respectivement 7,7 d’euros). La taxation sur les alcools ne représente que 42 % du coût des soins des maladies engendrées par l’alcool.