La GBD 2016 suggère que toute consommation d’alcool comporte un risque pour la santé

Les données de la GBD 2016 publiées dans The Lancet en 2018, suggèrent qu’il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque lorsque le facteur années de vie perdues en bonne santé est pris en compte. La perte survient dès un verre standard d’alcool consommé par jour (tous les jours)…

À l’échelle mondiale, la consommation d’alcool était le 7ème facteur de risque pour les décès et les années de vie perdues en bonne santé en 2016, représentant 2,2% (intervalle de confiance [IC] de 95% 1-5-3-0) des décès féminins standardisés pour l’âge et 6-8% (5,8-8,0) des décès masculins standardisés pour l’âge.

Dans la population âgée de 15 à 49 ans, la consommation d’alcool était le principal facteur de risque à l’échelle mondiale en 2016, avec 3,8% ( [IC] à 95% 3,2-4,3) des décès féminins et 12,2% (10,8-13,6) des décès masculins attribuables à la consommation d’alcool. Pour la population âgée de 15 à 49 ans, les années de vie perdues en bonne santé chez les femmes étaient de 2,3% (IC 95% 2,0-2,6) et celles chez les hommes de 8,9% (7,8-9,9). Les trois principales causes de décès attribuables dans ce groupe d’âge étaient la tuberculose (1,4% [IC 95% 1,0-1,7] du total des décès), les accidents de la route (1,2% [0,7-1,9]) et les blessures auto-infligées (1,1% [0,6-1,5]).

Pour les populations âgées de 50 ans et plus, les cancers représentaient une grande partie du total des décès imputables à l’alcool en 2016, constituant 27,1% (IC95% 21,2-33,3) du total des décès féminins imputables à l’alcool et 18,9% (15,3-22,6) des décès masculins.

Le niveau de consommation d’alcool qui minimisait les dommages sur l’ensemble des résultats de santé était de zéro (IC95% 0,0-0,8) verre standard par semaine.

Figure: Risque relatif pondéré de l’alcool pour toutes les causes attribuables, par verre standard consommée par jour.
Pondérations standardisées par âge déterminées par le taux d’année de vie en bonne santé perdue (année de vie corrigée de l’incapacité) en 2016, pour les deux sexes. La ligne en pointillés est une ligne de référence pour un risque relatif de 1.

Lire l’article publié dans The Lancet.